Nous ne travaillons pas sur l'histoire d'entreprise, mais sur un matériau plus complexe : la mémoire.
Origine
De l’histoire à la mémoire d’entreprise
Des milliers de livres sur l’histoire des entreprises ont été édités ces vingt dernières années. Certains ont été des succès en librairie : Bébé Cadum, Bibendum, Nectar, Banania, La Vache qui rit, Baccarat, Peugeot… Des rubriques bi-hebdo émergent ça et là dans les magazines professionnels. Des expositions et des événements se succèdent. Enfin des sites d’entreprises avec un espace réservé à la mémoire de celles-ci, s’ouvrent régulièrement (Hennessy, Cointreau, Perrier, Lu, Haribo, Kronenbourg, Guinness, Parfumerie Fragonard...). Bien après les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, l’entreprise française découvre qu’elle a une histoire.
Plonger dans l’histoire des entreprises françaises, dont la structure a longtemps été familiale, c’est accepter et faire accepter que l’on entre dans l’histoire d’une famille : avec ses moments glorieux, ses drames, ses histoires complexes, ses oubliés et ses mises à l’écart. Une telle plongée demande beaucoup de tact, de délicatesse et énormément de discrétion. Les entreprises effectuent souvent un travail historique afin de mettre en exergue les réussites de leurs dirigeants mais elles le font généralement avec une absence de perspective, de recul ou de vue d’ensemble. Au final, très peu cherchent véritablement la « mémoire » de leur entreprise ou marque.
Rapporté au monde de l’entreprise, observer sa mémoire c’est dépasser sa propre histoire pour s’inscrire dans une approche évolutive, dynamique et constructive de ce que l’on est. Ce que nous résumons chez les bâtisseurs de mémoire par cette phrase : savoir ce que l’on a été permet de mieux comprendre ce que l’on est et imaginer ce que l’on voudrait ou pourrait être. C’est pourquoi nous ne faisons pas de l’HISTOIRE d’entreprise, mais travaillons sur un matériau plus complexe, la MÉMOIRE des entreprises.