De l’histoire à la culture d’entreprise

Parler aux dirigeants de la mémoire de leurs entreprises, c’est d’abord et avant tout leur permettre de faire travailler leur propre mémoire. Il y a, dans les trajectoires de ces « patrons », des histoires remarquables et des anecdotes essentielles. Nous avons pu, dans de nombreuses entreprises, mettre en évidence les faits récurrents, qui, par-delà les crises, les décisions, les réussites et les échecs, constituaient les cycles d’une entreprise. Enfin, nous avons pu vérifier si ce lien se prolongeait ailleurs que dans les éléments dits émergeants : dans l’histoire des produits et des métiers, dans l’histoire de la communication et des marques, et dans l’histoire des hommes et des structures.

L’intérêt d’une telle démarche pour un chef d’entreprise est évident. Elle participe de l’affirmation d’une véritable culture d’entreprise, elle prépare et sauvegarde son identité, quelles que soient les évolutions à venir.

L’entreprise est un corps vivant. Des hommes et des femmes travaillent en son sein et leurs volontés, leurs actions en déterminent et le présent, et l’avenir. Un chef d’entreprise doit prendre conscience de cette réalité, car c’est à lui de savoir pourquoi, quand et comment doit être utilisée cette mémoire afin de tisser les liens nécessaires à la culture d’entreprise, à la compréhension de cette culture par ces cadres. Ainsi le passé n’est plus subi, et l’on peut dès lors parler de mémoire active. La mémoire doit être considérée par le chef d’entreprise comme un outil de travail absolument incontournable. Elle participe de la compréhension de l’entreprise et oriente systématiquement vers plus de rationalité.