"Une entreprise peut être décomposée en quatre ensembles : des hommes, des produits, des marques et des marchés."
Origine
Aborder la mémoire d’une entreprise
Une entreprise s’organise en quatre ensembles majeurs : des hommes, des produits, des marques et des marchés. Les hommes agissent dans des structures, les produits font appel à des métiers, les marques s’expriment à travers des actions de communication et les marchés sont subordonnés à des modes de consommation.
Le premier travail que nous effectuons au sein d’une entreprise prend donc deux directions. Le premier axe consiste à travailler dans quatre sous-ensembles de mémoire bien distincts : Hommes et structures ; Produits et métiers ; Marques et communications ; Marchés et modes de consommation. Le second axe aborde les faits et les dates de manière claire et précise. Ce travail demande du temps. Il s’agit là, en effet, de mener une enquête des plus approfondies.
Pour ce faire, nous travaillons dans trois directions.
Tout d’abord, les interviews. Il s’agit de recenser dans chaque entreprise les détenteurs de mémoire et de les interviewer. Ces interviews sont systématiquement enregistrées (audio et/ou vidéo), et représentent quatre sous-ensembles de ce que nous appelons la « mémoire vivante » de l’entreprise.
Viennent ensuite les sources écrites (internes et/ou externes). Il s’agit là généralement du thésaurus le plus important : livres, brochures, documents comptables, documents juridiques, archives diverses, thèses, dossiers de presse, études, mémoires de stage... Une équipe d’historiens rattachée à l’agence, sous la conduite d’un chef de projet universitaire ou chercheur, vient dans un premier temps identifier la source afin, dans un deuxième temps, d’en extraire tout ou partie.
Les sources iconographiques constituent la troisième direction. Le travail effectué par nos équipes, sur l’image fixe ou en mouvement (publicitaire, propagandiste, politique…), les ont amenés à se rapprocher des différents spécialistes de l’image historique en France : collectionneurs, instituts, musées, marchands, restaurateurs... De fait, si l’image est un fixateur, son histoire sert de révélateur. Toutefois, sa perception par le consommateur reste de l’ordre de l’imaginaire.
Ensuite, il s’agit de confronter les sources mais aussi de structurer une démarche qui puisse permettre de définir clairement des chronologies fines et précises. À partir de cette étape, nous pouvons considérer que l’entreprise est prête pour aborder sa mémoire, c’est-à-dire, à comprendre comment l’utiliser. Le rôle des bâtisseurs de mémoire consiste alors à encadrer et structurer cette nouvelle demande.